Test de la Nokia N1 : le retour du finlandais

Après le rachat d’une partie de ses activités par Microsoft, Nokia fait son grand retour sur le marché des terminaux mobiles.
Certes, il ne s’agit pas encore d’un smartphone mais bien d’une tablette. Et quelle tablette!

Vous allez me dire : « Bizarre, car les accords avec Microsoft interdisent à Nokia de commercialiser des terminaux mobiles sous sa marque avant la fin du troisième trimestre 2016 ».
En fait, le constructeur finlandais a trouvé une parade en mandatant Foxconn qui fabrique la N1 pour lui.
Donc, le chinois Foxconn fabrique la Nokia N1 sous licence mais s’occupe également de sa commercialisation.

Pour l’instant, cette tablette n’est disponible qu’en Chine mais elle devrait être commercialisée dans le courant de l’année 2015 en Europe.
Dans les allées du dernier MWC, on évoquait un prix de 249 Euros. Ce prix est probablement donné « hors taxes », ce qui me laisse penser plutôt à un prix de vente TTC de 299 Euros.

La Nokia N1 est d’ores et déjà vouée au succès, puisque le lot initial de 20.000 pièces s’est vendu en Chine en 4 minutes.

Dans la jolie boîte en carton noir, on trouve la tablette, un câble USB/micro USB 2.0 de type C, un chargeur (en prise chinoise dans mon cas) et un manuel aidant à utiliser Z Launcher.

Nous allons donc voir au cours de ce test ce que vaut cette Nokia N1.

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1. Esthétique : du premium

Au vu des premiers visuels de la N1, certains lui avaient collé l’étiquette de « copie de l’iPad Mini » (également fabriquée par Foxconn).

Même si elles se ressemblent, il suffit de poser les deux tablettes côte à côte pour s’apercevoir qu’elles présentent des différences.

La Nokia N1 est tout d’aluminium (anodisé) vêtue, ce qui lui donne un vrai côté premium.
La qualité de fabrication est au top.

Vous aurez le choix entre « Aluminium naturel » ou « Gris Lava », comme la version utilisée dans ce test.
Dans les deux cas, la face avant est noire.

Cette dernière présente un écran de 7,9 pouces au-dessus duquel on retrouve une caméra frontale.
Les 3 touches Android « Retour, Accueil et Multitâche » sont intégrées à l’écran et sont donc tactiles.

Au dos de la tablette, on trouve dans le coin supérieur gauche un capteur photo (qui ne dépasse pas) et plus bas, la marque Nokia. Une mention sur la boîte du terminal indique d’ailleurs que ce dernier est bien le designer de la N1.

La tranche supérieure accueille un jack 3.5, une entrée micro et le bouton power tandis que sur la tranche inférieure on retrouve 2 haut-parleurs et un port micro USB 2.0. Ce dernier a la particularité d’être de type « C » et donc d’accueillir une fiche réversible (comme le Lightning d’Apple).

Le côté gauche est vierge de tout bouton et le côté droit abrite les touches de volume +/-.

Esthétiquement, la Nokia N1 est une réussite.

Même si elle est capable de tenir dans une seule (grande) main, il est quand même préférable de saisir cette tablette à 2 mains.
La prise en mains est agréable. L’appareil est fin et léger.

Dimensions : 200,7 mm de long x 138,6 mm de large x 6,9 m d’épaisseur | Poids : 318 grammes

2. Image et son : on côtoie l’excellence

La Nokia N1 est dotée d’un Retina Display IPS à rétroéclairage LED, protégé par une Corning Gorilla Glass 3.
Cet écran de 7,9 pouces est au format 4:3 et offre une densité de pixels de 324ppp.

Inutile de vous dire que l’image est magnifique, les couleurs sont belles, les contrastes et les angles de vision sont bons et la luminosité est suffisante.
On prendra beaucoup de plaisir à regarder des vidéos ou des films sur cet écran.

Les deux haut-parleurs restituent un son clair et puissant.
Et pour ce qui est du jack 3.5, rien à redire.

Ecran : 7,9 pouces (IPS) avec résolution 2048 x 1536 pixels, soit donc une densité de 324ppp.
Son : jack 3.5 et 2 haut-parleurs stéréo (0,5W).

3. Performances : haut niveau

Il est clair que la Nokia N1 est une tablette « hautes performances »…
Avec un score sous Antutu Benchmark supérieur à 47.000 points et un score 3D Mark (Ice Storm Unlimited) de 20.500 points, le terminal n’aura aucun souci pour faire fonctionner des gros jeux 3D et de grosses applications.

Concrètement, vous pouvez y aller les yeux fermés, car rien de ce qui est disponible sur le Play Store ne pourra mettre à genoux cette puissante tablette.

Et naturellement, tout cela est lié à des composants de premier ordre.

Antutu Benchmark (v5.5) : 47.237 points | 3D Mark (Ice Storm Unlimited) : 20.500 points
Processeur : Intel Atom Z3580 64 bits quad-core cadencé à 2,3GHz | Mémoire vive : 2Go | Processeur graphique : Power VR G6430
Mémoire de stockage : 32Go de mémoire qui se transforme en 25,5Go lors du premier démarrage. Aucun emplacement micro SD pour étendre la mémoire.

4. Connectivité : complète

S’agissant d’une tablette ne disposant pas d’une connexion 3G/4G, pas d’emplacement dédié à une carte SIM, et donc pas de DAS à communiquer.

Mais pour le reste, on a bien tout ce que l’on est en droit d’attendre d’une tablette, à savoir du WiFi a/b/g/n/ac, du Bluetooth 4.0, un jack 3.5, un port micro USB 2.0. Ce dernier étant de type C, impossible pour moi de vous dire s’il est OTG ou pas.
Pas de radio FM sur la N1.

Au niveau de la connectivité, rien à reprocher donc à la Nokia N1, si ce n’est peut être l’absence du NFC.

5. Système d’exploitation : Android dernière génération et surcouche maison

Pour sa N1, Nokia fait confiance à l’OS de Google dans sa dernière version.

Android est désormais présent sur plus de 80% des appareils mobiles vendus neufs, et est ultra connu et maîtrisé de l’ensemble des constructeurs.

Il s’agit d’un système complet, performant et personnalisable (notamment par le Google Play Store) et qui a été retravaillé par la marque finlandaise.

En effet, Nokia Technologies a ajouté son Z Launcher à sa tablette.
Ce dernier vous permet de dessiner une lettre directement sur l’écran d’accueil et de voir ainsi s’afficher tous les contacts et toutes les applications commençant par cette même lettre (par exemple, si vous dessinez un « Y », vous aurez YouTube, Yves, etc.).

De plus, Z Launcher apprend vos habitudes et affiche sur l’écran d’accueil les applications les plus usitées en fonction du lieu et du moment de la journée.
Z Launcher vous donne le choix entre deux types d’icônes : rondes ou carrées. Ces dernières font appel au flat design.

A noter que Z Launcher peut être désactivé et remplacé par un Android stock.

Système d’exploitation : Android Lollipop 5.0.2 | Surcouche : Z Launcher

6. Usage : bonne à tout faire

De par son écran de qualité et de par ses performances plutôt élevées, la N1 conviendra aussi bien à un usage personnel (jeux 3D, écoute de MP3, lecture de vidéos, etc.) que professionnel (envoi/réception d’emails, présentation de projets, etc.)
Pour ce qui est de la photo, le capteur dorsal (avec autofocus mais sans flash) délivre des clichés tout à fait satisfaisants pour une tablette (échantillon photo : voiture miniature). Les réglages sont pratiquement inexistants, mais ce n’est pas plus mal.
La caméra frontale sera utile pour faire de la visio ou quelques selfies pour faire rigoler les copains.

Appareil photo dorsal : 8 mégapixels, caméra frontale de 5MP
Batterie : non-extractible de 5300 mAh . 30 minutes de vidéo YouTube aura seulement consommé 3% de l’énergie contenue dans la batterie. J’ai vraiment été bluffé!
A noter que le chargeur fourni est de 2A.

En conclusion : tout pour plaire

Que dire si ce n’est que la Nokia N1 est un magnifique terminal, puissant et doté d’un écran restituant une très belle image.

De plus, le son stéréo restitué par les deux haut-parleurs est clair et relativement puissant.

L’APN dorsal fournit de bons clichés.

On pourra regretter l’absence de slot micro SD.

La présence d’un port micro USB de type C est à la fois un plus (la fiche mâle est réversible), mais aussi un handicap (on doit toujours emporter le câble et le chargeur avec soi).