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Test du Black Shark 3S : le jeu c’est son dada

Black Shark est la marque gaming du groupe Xiaomi.

Au début du mois de mars 2020, le fabricant chinois dévoilait en Chine ses Black Shark 3 et Black Shark 3 Pro.
Ces deux mêmes smartphones ont fait leurs débuts en France au mois de mai.

Successeur du Black Shark 3, le Black Shark 3S a lui été annoncé en Chine le 31 juillet de cette année, mais il n’est pas certain que cette nouvelle version soit officiellement distribuée en Europe.

Le Black Shark 3S est disponible en deux configurations mémoire : 12Go de RAM + 128Go de ROM et 12Go de RAM + 256Go de ROM.
C’est cette seconde version qui fait l’objet de ce test. En cette fin du mois d’octobre 2020, elle est affichée au prix de 597 euros sur certains sites d’import en ligne.
La déclinaison de 128Go est quant à elle proposée au prix de 537 euros.

Avant de nous plonger dans le test, il faut savoir que nous sommes ici sur une version chinoise, puisque le Black Shark 3S n’est toujours pas officiellement commercialisé en Europe.
Cela implique l’absence d’une ROM internationale et que donc, les seules langues ici proposées seront l’Anglais et le Chinois.

Mais quelles sont mes impressions sur ce smartphone orienté gaming?
Vous le saurez en lisant cet article de test.

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1. Esthétique : c’est du lourd

Si on regarde le Black Shark 3S de face ou de profil, il est impossible de dire qu’il s’agit d’un smartphone orienté gaming.
Mais une fois l’appareil retourné, la magie opère! On est bien sur un terminal au look agressif ciblant les hard-gamers.

Bien que le Black Shark 3S soit également disponible dans un coloris Cristal Blue, c’est un exemplaire de couleur Sky Cloud Black qui fait l’objet de ce test.

Avec des dimensions de 16,87 cm de long x 7,73 cm de large x 1,0 cm d’épaisseur, nous pouvons affirmer que nous sommes face à un smartphone imposant.
Et avec 222 grammes sur la balance, on est sur du lourd.
Cependant, probablement grâce à une bonne répartition des masses, ce poids ne se fait pas trop ressentir.

Le Black Shark 3S allie des contours en aluminium anodisé à un dos en verre.
La prise en main est excellente, surtout en phase de jeu avec l’appareil en mode paysage.

L’écran plat de 6,67 pouces occupe 82,4% de la face avant et est entouré de larges bordures, surtout en haut et en bas.
L’afficheur est protégé par une vitre Corning Gorilla 5 sur laquelle est posé un film de protection.

L’écran est surmonté d’un écouteur, d’une caméra frontale et des capteurs de luminosité et de proximité.
En bas, on trouve la grille du haut-parleur.

Le flanc gauche fait place au tiroir SIM (2 nano SIM) et à la touche de volume.
Je trouve que cette dernière est placée trop haut.

Sur le flanc droit, on note la présence du bouton d’allumage (placé trop haut selon moi) ainsi que du bouton slider permettant de rentrer dans le Shark Space, l’espace logiciel de l’interface dédié aux jeux.

La tranche supérieure accueille une prise mini-jack, tandis qu’à l’opposé on trouve un port USB-C et l’entrée micro primaire.

A l’arrière du téléphone on note la présence de deux trapèzes.
Celui du haut intègre un micro d’ambiance, 3 objectifs photo, un flash LED ainsi qu’une fine barre LED RGB.

Sur celui du bas, on peut apercevoir une autre fine barre LED, 4 petits connecteurs, le logo 5G, la mention Tescent Games, et la marque Black Shark.

Le logo Black Shark situé entre les deux trapèzes peut s’illuminer et servir de LED de notifications.

2. Image et son : un écran bien défini et un son stéréo

Le Black Shark 3S est doté d’un écran sans encoche de 6,67 pouces au format 20:9 s’appuyant sur la technologie AMOLED.

L’afficheur est certifié HDR10+ et présente une définition de 2400 x 1080 pixels, ce qui nous donne une densité de 413 pixels par pouce.
A ce niveau de détail, il est presque impossible de discerner les pixels à l’oeil nu.

Avec une luminosité mesurée à 547 nits, l’écran de notre smartphone peut être consulté sans problème en plein soleil.

Les angles de vision sont bien ouverts, et les contrastes sont infinis

L’écran True View ajuste à la fois la luminosité et la température des couleurs de l’écran pour s’adapter à la lumière ambiante.

L’écran du Black Shark 3s est capable d’afficher du 120 Hz, mais vous pouvez également opter pour un taux de rafraîchissement de 90 Hz.
Par contre, pas de 60 Hz et pas de mode adaptatif non plus.
Personnellement, j’ai plus souvent opté pour du 90 Hz car le 120 Hz pompe beaucoup d’énergie sur la batterie.

Quoiqu’il en soit, nous avons ici affaire à un smartphone très fluide et sur lequel il sera très agréable de jouer et de regarder des vidéos.

Afin de parfaire l’expérience de jeu, le constructeur a rajouté en façade deux haut-parleurs stéréo.
Le son est clair et relativement puissant (99 db constatés à la sortie pour le HP du haut, et 104 db pour le HP du bas).

La bonne nouvelle, c’est que le Black Shark 3S conserve une prise mini-jack.
Le son est très agréable et peut être adapté au profil du casque.

En appel, le son restitué par l’écouteur est tout à fait satisfaisant. On comprend bien son correspondant.

  • Ecran : 6,67 pouces (AMOLED) avec résolution Full HD+, soit donc une densité de 413 ppp.
  • Son : Mini-jack et haut-parleurs stéréo en façade. Écouteur classique

3. Performances : il affole les compteurs

Un smartphone orienté gaming se doit d’intégrer les meilleurs composants disponibles.

On retrouve ici à la manoeuvre un processeur Qualcomm Snapdragon 865 couplé à 12Go de RAM LPDDR5.

Sur nos benchmarks habituels, le Black Shark 3S récolte sans surprise des scores très élevés : 632.248 points sur Antutu et 7373 points sur 3D Mark (Sling Shot Extreme).

Inutile de vous dire que pour notre smartphone de test, jouer à Fortnite, à PUBG Mobile ou a Call of Duty, n’a été qu’une simple formalité.

Personnellement en jouant environ 15 minutes par jour, j’ai trouvé que la chauffe était plutôt bien maîtrisée, probablement grâce au système de refroidissement liquide multi-couches.

Mais pour les très gros joueurs, Black Shark a pensé à commercialiser un petit ventilateur extérieur sous forme d’accessoire. Celui-ci prend le nom de Fun Cooler.

Pour le stockage, sur les 256Go de mémoire annoncés par le fabricant, seuls 228,5Go resteront disponibles pour l’utilisateur.
Avec une telle quantité de mémoire, pas besoin d’emplacement micro SD. Le Black Shark 3S n’en propose d’ailleurs pas.

  • Antutu Benchmark (v8.4.5) : 632.248 points | 3D Mark (Sling Shot Extreme) : 7373 points
  • Processeur : Octa-core Qualcomm Snapdragon 865 (1 x 2,84GHz + 3 x 2,42GHz + 4 x 1,8GHz) | Mémoire vive : 12Go  | Processeur graphique : Adreno 650
  • Mémoire de stockage : 256Go de mémoire qui se transforme en 228,5Go lors du premier démarrage.

4. Connectivité : le jeu en 5G

Le Black Shark 3S supporte à la fois les réseaux NSA et SA 5G.
Il prend également en charge la dernière norme Wi-Fi 6, qui est 270% plus rapide que la norme Wi-Fi 5.

La double antenne en « X + X » autour du cadre offre la connexion la plus stable lorsque vous tenez le smartphone à deux mains.
La connexion à double canal du Black Shark 3S permet de rester connecté avec les réseaux 5G et Wi-Fi simultanément.

A côté de cela, ce mobile est bien évidemment compatible avec les réseaux 2G, 3G/3G+ et 4G LTE (B1, B3, B7, B8, B20, mais pas la B28), ici de catégorie 24.

On a bien évidemment aussi droit au pack de toutes les autres connexions que sont : le Bluetooth (5.0), le (A)GPS/Glonass/BDS/Galileo/QZSS, 2 emplacements nano SIM, un port USB-C (OTG), une prise mini-jack, mais pas de puce NFC.

Pour le GPS, dans une cour de copropriété urbaine, il aura fallu 6 secondes à notre smartphone de test avant d’obtenir un premier fixe (7 satellites).

Au niveau des sensors, on a un accéléromètre, une boussole, un gyroscope, un podomètre et les habituels capteurs de luminosité et de proximité.

En ce qui concerne la sécurité, sachez que le Black Shark 3S peut être déverrouillé de deux manières : via le lecteur d’empreintes digitales placé sous la dalle, et via le face-unlock (reconnaissance faciale).
Dans les deux cas, c’est efficace et très rapide.

  • DAS (Débit d’Absorption Spécifique) : Pas communiqué par le fabricant.

5. Système d’exploitation : une interface à part

Le Black Shark 3S tourne nativement sous Android 10, le système d’exploitation de Google sur lequel la marque a ajouté sa propre surcouche Joy UI 12.

Ce fork est largement inspiré de MIUI 12, mais est également optimisé pour le jeu.

Si vous avez l’intention d’acheter ce Black Shark 3S, il faudra bien vous renseigner auprès du vendeur si le Google Play Store est installé en natif.
Certains sites de vente en ligne le proposent, d’autres non.
Google Play est ici plutôt facile à installer, mais cela demandera quand même un petit effort de votre part.

Une fois quelques applications chinoises désinstallées, ainsi que quelques petits jeux 2D sans intérêt supprimés, vous obtiendrez une interface propre.

Parmi les fonctions sympa, on trouve un mode sombre, l’Always On Display, et un système de gestures pouvant remplacer les 3 touches Android habituelles.

Au-delà de l’usage traditionnel, le Black Shark 3S intègre quelques fonctions supplémentaires liées à son statut de smartphone pour gamers.

Ainsi, un éditeur de lumière permet de choisir la couleur de scintillement des LED se trouvant au dos du mobile, ainsi que leur séquence d’allumage.

Une fois le switch physique dédié placé sur « on« , vous avez accès au Shark Space.
Ce dernier permet de centraliser tous ses jeux au même endroit, et d’y accéder rapidement sans avoir à surcharger son écran d’accueil.

Pour chaque jeu, on peut également débloquer le mode ludique pour débrider les performances de l’appareil.

La Master Touch 3.0 vous offre deux touches de raccourci supplémentaires sensibles à la pression sur l’écran.
Avec le double du nombre de capteurs de pression, le Black Shark 3S reconnaît votre pression avec plus de précision que jamais, même sur le bord de l’écran.

Afin de pousser l’expérience de jeu encore plus loin, il est possible d’ajouter une manette de jeu au smartphone.
Le Gamepad 3 s’accroche sur le côté gauche à l’aide d’un accessoire.

Son usage est intéressant, mais limité à quelques jeux.
Au final, il ne rend pas la prise en main de l’ensemble forcément très agréable.
Bref, ce n’est pas la panacée!

  • Système d’exploitation : Android 10 | Surcouche : Joy UI 12

6. Usage : une belle autonomie

Même s’il est très orienté gaming, le Black Shark 3S est tout à fait capable de passer des appels, d’envoyer des SMS, de consulter des emails, de lire des vidéos et des MP3, et bien sûr de jouer à de gros jeux 3D.

Mais il est encore aujourd’hui deux points sur lesquels les smartphones peuvent se distinguer : la qualité photo et l’autonomie.

A l’arrière du mobile, on trouve un module photo doté de 3 capteurs : un objectif principal grand angle de 64 MP ouvrant à f/1.8, un objectif ultra grand angle (120°) de 13 MP ouvrant à f/2.3 et un capteur de profondeur de 5 MP ouvrant à f/2.2.

En pleine journée, l’objectif principal délivre des clichés tout à fait satisfaisants, mais pas vraiment à la hauteur des ténors du marché.
Le rendu des couleurs est correct, mais le piqué laisse à désirer.

Il en va de même pour l’ultra grand angle.
De nuit, ce dernier devient presque inutilisable.

Dans les même conditions, le capteur principal fait nettement mieux.

Les photos réalisées en mode Portrait offrent un résultat tout à fait satisfaisant.

En ce qui concerne la vidéo, le Black Shark 3S est capable de filmer jusqu’en 4K à 60 FPS.
On notera cependant que la stabilisation n’est pas exceptionnelle, même en Full HD à 30 FPS.
La captation sonore est toutefois très bonne.

La caméra frontale grand angle de 20 MP ouvrant à f/2.2 donne de bons résultats.

Pour ce qui est de l’autonomie, ce smartphone est équipé de deux batteries de 2360 mAh chacune, soit 4720 mAh au total.

Dans des conditions d’une utilisation mixte raisonnable, vous tiendrez presque 2 jours avec le taux de rafraîchissement réglé sur 90 Hz.
Mais voilà, un smartphone destiné aux gamers c’est fait pour jouer, et donc vous vous retrouverez souvent avec un écran réglé sur 120 Hz face à de gros jeux 3D pendant parfois plusieurs heures. Du coup, vous devrez rechargez plus souvent votre appareil.

Qu’à cela ne tienne, puisque le constructeur a doté la batterie du Black Shark 3S d’une charge ultra rapide de 65W.
Avec le chargeur compatible fourni dans le packaging, vous pourrez recharger totalement la batterie de votre smartphone en 38 minutes, et retrouver 50% de batterie en 15 minutes.

Moyennant l’achat d’un câble de charge magnétique optionnel, vous pourrez également recharger la batterie de votre Black Shark 3S en 18W, tout en continuant à utiliser votre terminal.

Enfin, une vidéo YouTube de 60 minutes (toutes connexions allumées, son à 50%, luminosité à 50%, taux de rafraîchissement réglé en 90 Hz) aura consommé 12% de l’énergie contenue dans la batterie. C’est un peu mieux que les 15% habituellement constatés depuis 2019.

  • Triple appareil photo dorsal :  64 MP + 13 MP + 5 MP
  • Batterie : Fixe de 4720 mAh.

En conclusion : Black Shark 3S ou Black Shark 3?

Globalement, le Black Shark 3S est un très bon smartphone orienté vers le jeu.

Il possède un très très bel écran AMOLED signé Samsung au taux de rafraîchissement de 120 Hz, des haut-parleurs stéréo, il offre une excellente prise en mains, un très belle qualité de fabrication et des performances de haut niveau.
De plus, la prise mini-jack n’a pas été oubliée.

La qualité photo est très correcte et l’autonomie très bonne.

Si on dispose bien d’une connexion 5G, on regrettera l’absence du NFC et celle de la recharge sans fil.

Etant donné que ce Black Shark 3S n’est pas (encore?) officiellement distribué en Europe, on doit se contenter d’une version d’origine qui fait l’impasse sur une ROM multilingue avec le Français et sur la bande B28 (700 MHz) en 4G LTE.
Et cela, ça freinera certainement les ardeurs de certains gamers.

Les différences entre le Black Shark 3 et le Black Shark 3S résident dans le fait que le premier possède de base une mémoire vive de 8Go, alors que le second a droit à 12Go, mais également que le Black Shark 3S propose un écran au taux de rafraîchissement de 120 Hz, alors que le Black Shark 3 doit se contenter de 90 Hz.

Mais malgré tout, ne vaudrait-il pas mieux plutôt se tourner vers le Black Shark 3 en version globale qui possède lui une ROM internationale multilingue, ainsi que toutes les fréquences 4G LTE nécessaires à une utilisation complète en France?
On parvient à trouver aujourd’hui le Black Shark 3 8Go de RAM + 128Go de ROM sous la barre des 500 euros.

Toutefois, si le fait d’avoir dans les mains un smartphone en Anglais et si la B28 ne vous est pas absolument nécessaire, optez alors pour un Black Shark 3S plus puissant.

Galerie photos :

Autres :

Au sujet de : Alex pour Top For Phone

Je suis passionné par les téléphones mobiles et d'ailleurs, je les collectionne! Mon second hobby : les voitures miniatures.

2 commentaires

  1. Super phone taillé pour le gaming et quand je dis taillé c’est taillé depuis son architecture interne qui impressionne d’innovation rien a voir avec les constructions un peu bancal des phones « standard » même HDG qui n’arrive pas vraiment à dissiper la chaleur par exemple.

    Dommage de ne pas avoir pu tester les accessoires.
    Perso j’ai le Funcooler Pro (qui n’est pas qu’un simple ventilo comme le propose Asus avec son ROG Phone par exemple c’est un ventirad avec un Peltier capable de faire descendre sa température de surface en dessous de la température ambiante) et qui aide bien mon Mi 9T Pro à supporter la chaleur lors de session de jeu (ex Asphalte 9 en 60 Hz) surtout que l’on rentre en été ici ;)

    Le gros point noir des Black Shark c’est le software la partie surcouche qui veut aider au gaming mais qui doit encore s’améliorer s’il veut être comparé à celui de ROG Phone.

    Réflexion général ;
    Je ne comprends pas pourquoi les écrans de s’adaptent pas au contenu affiché comme le font de nombreux écrans PC et ça commence à se démocratiser sur les TV avec le VRR.
    Les fabriquants de dalles lance sur le marché des produits pas fini.
    C’est complètement con de balancer 120 images par seconde sur une image fixe par exemple.
    Mais heureusement les écrans adaptatifs commencent à apparaître et se démocratisera assez vite vu leurs avantages.

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