Test du Yezz Andy 4E : compacité et petit prix

Chez Yezz, on ne fait pas les choses à moitié. Et lorsque le constructeur décide de renouveler sa gamme, c’est par dizaine que les nouveautés voient le jour !

Le Yezz Andy 4E fait donc partie des derniers nés.
Un mobile compact de 4 pouces (comme suggère son nom) et vendu à petit prix (79,99€ en novembre 2014).

Mais voilà, des nouveautés low-cost, il y en a eu de pleins wagons en cette fin d’année, et on se demande bien ce sur quoi ce Andy 4E peut se distinguer.

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1. Esthétique : compact et passe-partout

Non, on ne peut pas avoir d’engouement pour l’esthétique du Yezz Andy 4E.
C’est un mobile au design classique, sans originalité, comme il en existe déjà plusieurs…

Cependant, est-ce un drame ? Non, car il s’agit au moins (et c’est la contre-partie positive) d’un mobile efficace.
Simple, sobre et passe-partout.

• Face/avant :
  Un écran de 4 pouces au-dessus duquel on retrouve le capteur photo frontal, ainsi que les capteurs de luminosité et de proximité. Ainsi que le marquage Yezz.
  En-dessous, les 3 touches sensitives classiques (menu contextuel, accueil, retour).
• Dos/arrière :
  Un capteur photo de 8MP, accompagné de son flash LED.
  On retrouve également le marquage Yezz et les ouvertures laissant filtrer le son du haut-parleur.
• Côté supérieur :
  Le jack 3.5 et c’est tout.
• Côté inférieur :
  Le port micro USB ainsi que l’entrée micro primaire.
• Côté gauche :
  Le bouton de contrôle de volume +/-.
• Côté droit :
  Le bouton on/off.

Un smartphone qui présente l’avantage d’être compact, bien qu’un peu épais tout de même : 124.5 x 63.5 x 9.8 mm.
Par contre, côté poids, c’est du tout bon avec à peine 104 grammes sur la balance.

• Flexion :
  On notera la très bonne rigidité du châssis, et même si le cache-batterie arrière a tendance à s’enfoncer, rien de bien gênant.
  Tout cela donne une impression (peut-être faussement positive) de solidité.
• Pression :
  Même si la vitre n’est pas spécialement étudiée pour être résistante, on notera là aussi une bonne rigidité de cette dernière.
  Cependant, elle n’est pas traitée anti-rayures… faites donc attention sur ce dernier point.

La compacité en point fort, il est clair que ce design trop sobre ne fera se retourner les gens lors de votre passage dans la rue… et alors ? C’est loin d’être un drame.

2. Image et son : modestes

Ce Andy 4E est un mobile modeste et pourtant tout à fait cohérent.

• Écran :
  Un écran de 4 pouces, doté d’une résolution WVGA (800 x 480 pixels) ce qui donne une densité de 233ppp  (Pixels Par Pouce ou encore PPI : Pixels Per Inch).
  L’image est de bonne qualité, avec une bonne gestion des couleurs et de la lumière, mais les angles de vision sont ridiculement faible. Il vaut mieux regarder l’écran de pleine face donc.
• Dalle tactile :
  Une dalle parfaitement fonctionnelle et réactive. Mais dont la vitre non-oléophobe se salira à vitesse grand V.
• Haut-parleur, écouteur, jack 3.5 :
  Le haut-parleur est capable de fournir un son puissant et relativement clair (sans être bluffant de qualité).
  Cependant, si le mobile est posé sur une table, en raison de l’emplacement de ce même HP, le son sera fortement étouffé.
  Pour ce qui est de l’écouteur et du jack 3.5, rien à redire. En 2014, ça serait un comble de trouver un mauvais téléphone sur ces 2 aspects.

L’image est donc d’une qualité acceptable, même si (j’insiste sur ce point) les angles de visions sont insatisfaisant au possible !
Pour le son, rien à redire, c’est tout à fait normal.

3. Performances : dignes d’un entrée de gamme 2014

A moins de 80€ en 2014, ce qui est donc le prix d’un entrée de gamme (voire même d’un low-cost), il ne faut donc pas s’attendre à avoir un mobile avec des performances de camion !

On est donc sur un mobile qui assume totalement son positionnement prix, avec des performances très modestes…

• Antutu:
  (-) 12.200 points. Un score d’entrée de gamme en cette fin d’année 2014.
• Quadrant :
  (-) 3.300 points. Pas de mystère, c’est bien un entrée de gamme.
• Epic Citadel :
  Plantage systématique… c’est bien dommage…

Alors oui, ce Yezz Andy 4E est bien capable de faire fonctionner des jeux, et des applications… mais il ne faudra pas trop lui en demander côté 3D, car il ne se sent absolument pas à l’aise dans cet exercice.

Ces performances, sont d’ailleurs liées à des composants qui accusent un certain âge : processeur double-coeur 1GHz (Mediatek MT6572), épaulé par 512Mo de mémoire vive, et un processeur graphique totalement dépassé (Mali 400MP).

Côté mémoire de stockage, les 4Go revendiqués par le constructeur se transforme en un classique 2.3Go disponible lors du premier démarrage. Mais heureusement, et comme toujours, un emplacement micro SD permettra d’ajouter quelques gigas suppélmentaires (maximum +32Go).

4. Connectivité : en toute logique, pas de 4G

Inutile d’espérer de la 4G sur ce mobile.
Mais à la place on aura une très convenable 3G+ (HSPA+) parfaitement compatible avec le réseau français.

A cela s’ajoute le fait qu’il s’agisse d’un mobile quadribandes GSM que vous pourrez donc emmener avec vous tout autour du globe afin d’émettre et recevoir vos appels/SMS.

Pour le reste, on retrouve du tout à fait classique WiFi, bluetooth, radio FM, aGPS, jack 3.5, micro SD, double-emplacement pour cartes sim, etc.

• DAS (Débit d’Absorption Spécifique) :
  Il s’agit d’une « norme » qui permet de valoriser la quantité d’ondes émises par un téléphone lors de son fonctionnement (notamment en appels). Plus cette valeur est élevée, plus le risque potentiel pour la santé (en cas d’utilisation longue et répétée) est élevé.
  L’Union Européenne impose donc que tous les constructeurs désireux de commercialiser leurs produits dans la zone UE ne dépassent pas le « score » de 2W/kg.
  Le DAS du Yezz Andy 4E est de 0,802 W/kg, ce qui est clairement dans la norme légale, et encore en-dessous de ma propre limité personnelle d’acceptation (1,0 W/kg). Mais ça n’est pas non plus un score bluffant, sachant qu’en 2014 on a vu des mobiles avec ces 0,2 à 0,3 W/kg…

Une connectivité tout à fait acceptable et adaptée à ce « petit » smartphone.

5. Système d’exploitation : Android inside

Pas de miracle : « smartphone pas cher » sous-entend « smartphone Android ».
Et le Yezz Andy 4E ne déroge pas…

• Système d’exploitation :
  Une version qui n’a pas été mise à jour (et ne le sera sans doute jamais) d’Android. La version 4.2.2 « Jelly Bean ».
  Sans être mauvaise, et sans avoir de fonctionnalités (ou si peu) absence par rapport à la version 4.4.4 « KitKat », on regrettera que la version ne soit pas la dernière à date (sans parler d’Android 5.0 Lollipop).
• Surcouche constructeur :
  Toujours cette même et légère surcouche de Yezz.
  Si elle n’a pas l’atout d’être originale et bluffante, elle est simple et efficace… et donc peu gourmande en ressources pour fonctionner.
  On a donc ici un très léger travail esthétique (fond d’écran, icônes) mais rien de réellement significatif côté ergonomie et fonctionnalités.

Un système efficace et fonctionnel, sur un mobile qui n’est donc pas pénalisé par une surcouche trop lourde (on est à des années lumières de la surcouche TouchWiz de Samsung).

6. Usage : raisonnable

Ce mobile, même s’il peut répondre à tous les usages, et clairement destiné à un public peu exigeant.
On peut malgré tout lire ses mp3, surfer sur Interner, envoyer et recevoir des SMS et des emails… et jouer à de petits jeux 3D peu gourmands (un Dead Trigger 2 sera à la peine sur ce mobile).

On peut même écouter la radio, regarde des vidéos, etc.

• Appareil photo :
  Un petit 8MP avec son flash LED et son autofocus.
  Si l’autofocus à tendance à « papillonner » et avoir du mal à se positionner (ce qui rend la photo d’autant plus longue à prendre) la qualité obtenue et satisfaisante, et rare à trouver sur un mobile vendu à ce prix.
  Échantillon photo : voiture miniature.
• Autonomie :
  Une batterie de 1.550 mAh équipe ce Yezz Andy 4E (batterie modèle Yezz YB117).
  Un test réalisée des conditions réelles (toutes les connexions ouvertes, 50% de son, 50% de luminosité) aura consommé à peine 20% de l’énergie contenu dans la batterie pour 1h de lecture vidéo.

Un smartphone dont les fonctions sont bien là, mais de manière modérée.
Seul l’appareil photo permet à ce téléphone de tirer son épingle du jeu.

Conclusion : compact pas cher et c’est tout

Ce Yezz Andy 4E est donc un mobile compact, pas cher, et qui peu répondre à tous les besoins mais de manière modérée.
Les performances faibles ne lui permettront pas, c’est indéniable, de jouer à des jeux 3D (même Dead Trigger 2 est à la peine).

Cependant, on notera la qualité de l’accroche tout à fait bonne, et la qualité des photos prises avec ce petit mais efficace capteur de 8MP.
Au sujet de ce même capteur, on regrettera non pas la présence d’un autofocus (au contraire) mais le relatif papillonnage de ce dernier.

Un mobile qui ne déçoit donc pas, tant il est clair qu’à ce niveau de prix on ne pouvait pas s’attendre à autre chose.
Le Yezz Andy 4E est donc raisonnable et se destine à un public tout aussi réfléchi sur ses achats de smartphones.

Reste que le marché est tout de même saturé de nouvelles références, et que le marche du « low-cost » est l’un des plus combattus en France notamment… on a du mal à voir comment ce Yezz pourrait s’en sortir et faire de bons scores de ventes, car il s’oppose à des marques qui sont autrement plus connues (à tord ou à raison) telles que Samsung, ou bien même encore Wiko.

Galerie photos :

Autres :

Voir la vidéo de déballage du Yezz Andy 4E.